Dupont La Joie, la prochaine fois le feu...
En parcourant quelques-uns des films français qui ont prétendu prendre pour objet la question du racisme, on note que l'on navigue le plus souvent entre le paternalisme le plus répugnant, la (dé)monstration visqueuse des bons sentiments et le racisme le plus décomplexé. 1 Nombre de ses œuvres, qui ont pu être saluées à leur sortie en raison de leur supposée audace, portent un discours idéologique des plus problématiques. Outre la définition qu'elle donnent du racisme, elles se distinguent, avant tout, par la volonté de préserver les institutions étatiques de toute critique. Ce tabou n'est pas le seul fait du cinéma français si l'on songe par exemple au cas du western dit pro-indien dans lequel, après les massacres et les spoliations, le problème du racisme trouve sa résolution par le dévouement sans limites de la figure du justicier au visage pâle . Ainsi, le racisme devient le prétexte providentiel par lequel une bonne conscience fait parler à